Tour du Mont Blanc express

Quatre jours de bonheur pour parcourir les 200km de ce tour époustouflant, avec soleil, pluie, belles descentes et vue magnifique sur les montagnes blanchies. Merci Julien pour ce beau tour de fin de saison d’été!

C’est une semaine avant que nous réussissons à réserver les refuges, grâce aux désistements et au temps mitigé annoncé, faut y croire! Nous partons légers des Chapieux, avec des habits de pluie et le nécessaire sur de petites sacoches et sacs à dos. Un détour par le Cormet de Roselend nous permet de monter sur le vélo jusqu’au col de la Sauce, pour atteindre la magnifique crête des Gittes face au Mont Blanc.

Puis du portage nous mène au col du Bonhomme, où nous en croisons de sacrés, et par wagons entiers. Il y a de tout : des groupes qui chantent et se répondant d’un versant à l’autre du col, des caméramans étrangers qui nous filment par iphone, une sacrée foire! C’est le point faible de ce tour ultra fréquenté, et il vaut mieux privilégier des itinéraires alternatifs de descente. La descente jusqu’aux Contamines est caillouteuse et plutôt sur piste large. La récompense inattendue est un bon plat de diots polenta à midi, à l’occasion de la fête du Mulet organisée aux Contamines.

Nous repartons en remontant le col de la Voza par des pistes tracées tout dré dans la pente! Heureusement le panorama sur la voie normale du Mont Blanc et le refuge du Gouter vaut le coup. Nous passons la nuit au gîte des Méandres, face à l’aiguille du midi.

Le lendemain le temps est bouché mais nous voyons quand même les principales aiguilles de Chamonix en roulant le long de l’Arve. Puis des pistes raides nous mènent au col de Balme. Nous choisissons une belle descente, face au lac d’Emosson et loin de la file de randonneurs.

C’est l’heure d’une belle pause repas sous yourte suisse à Trient. Nous repartons ensuite pour le col de la Forclaz, puis nous devons pousser dans le brouillard en direction de Champex. Le chemin est peu fréquentable à vélo par temps humide. On ne voit rien, c’est beau la Suisse!

La halte au relais de l’Alpette est reposante, et nous repartons au matin avec un peu plus de vue. Passé la Fouly, la dernière demi-heure de la montée au grand col Ferret se fait sous la pluie, et en haut il neige presque. Nous redescendons en vitesse prendre un chocolat chaud au refuge Elena. Puis des chemins nous mènent au refuge Bonatti, notre halte du soir. Il pleut toute la fin d’après-midi et nous profitons d’être au chaud!

Le matin, des nuages bloquent encore les grandes Jorasses mais la vue est sublime avec la neige de la veille qui a plâtré les cimes. Nous parcourons le chemin en balcon avant que les randonneurs ne passent. Puis arrive Courmayeur, c’est bien calme avec le tunnel du Mont Blanc fermé. La montée raide jusqu’à Chécrouit est récompensée par une vue magnifique sur la chaîne du Mont Blanc : les nuages sont enfin partis! Les Val Veny et Val Ferret sont vraiment les plus belles régions du Tour, sauvages, avec panoramas incroyables face aux Jorasses et au Mont Blanc, et sur des chemins peu caillouteux et roulants.

Nous flânons au soleil pour cette dernière journée. Au loin les nuages sont sur les frontières suisses et françaises : le climat au Mont Blanc est vraiment spécifique d’un côté à l’autre. La dernière montée se fait plein vent de face, avant de redescendre à la ville des glaciers et aux Chapieux par le chemin que nous avions déjà parcouru dans l’été.

Bref un tour incroyable, l’itinéraire reste à perfectionner pour moins croiser de randonneurs ou de pétards raides à la montée!